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Numéro 19 - rive poétique - mai 2010

Thierry Cabot, poète

Et si...

Et si comme une sœur magnifique et troublante, La foi s'illuminait dans les matins royaux ; Si les yeux rendus saints par d'infinis joyaux, Laissaient voir des bontés que nul or ne supplante.  

Et si l'égal savoir d'heure en heure accompli, Mi-songeant, mi-riant, égayait chaque école, Plus capiteux, plus chaud qu'un feu qui caracole Et dont l'élève aurait le visage embelli.  

Si goulue au soleil, l'enfance à pleines lèvres Baisait le nid fleuri de la suavité, Au point que l'homme hier éteint puis dévasté, En elle tout à coup, sût rallumer ses fièvres.  

Et si le tribunal ruisselant de badauds, Allait faire tonner l'adorable justice Afin que moi, le faible, au despote je disse : " Sous le poing de la loi, tu courberas le dos. "  

Et si du beau travail cultivé pour lui-même, Chacun labourait seul les fécondants chemins, L'étincelle à la joue et la ferveur aux mains, Clamant de tout son être : " oui, c'est cela que j'aime ! "  

Et si l'amour total jusqu'à nous chavirer Prodiguait à foison magie et découverte ; O si face à la joie immensément offerte, L'amour comme éternel voulait bien demeurer !   (1)Pour lire les autres poèmes du recueil, http://www.p-o-s-i-e.over-blog.net



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