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Numéro 40 - rive du Mexique - mai 2021

Vanessa Vivero, architecte & urbaniste

L'espérance, une architecture compliquée

Un an après le début de la pandémie du covid-19, nous avons appris à vivre avec ce virus en appliquant des mesures sanitaires particulières et en adoptant des habitudes comme l'utilisation de tapis pour les chaussures avec du désinfectant (1), la prise de température avant de rentrer et l’application de gel alcoolique sur les mains. Nous avons appris également à prendre soins de notre santé en suivant les recommandations sanitaires des autorités. 

Nous avons l'espoir de reprendre une vie normale avec le vaccin actuellement disponible, mais il existe encore beaucoup de questions sur leur efficacité, en particulier avec l’apparition de nouvelles souches dans le monde. Nous devons continuer à respecter les mesures sanitaires de prévention.

Au Mexique, chaque Etat a ses propres normes sanitaires à suivre. Dans l'état de Guanajuato par exemple les entreprises doivent assurer que l'éloignement entre les membres du personnel soit d'au moins 1,5 m de distance. Si cela n'est pas possible, il faut utiliser des barrières physiques comme des parois en acrylique ou dans d'autres matières. D'autres mesures comme l'utilisation obligatoire de masques et de lunettes de protection ont été mises en place (2). Une ventilation adéquate des espaces doit être assurée soit de manière naturelle, soit de manière artificielle. Le renouvellement d'air doit toujours être favorisé.

Ces mesures sanitaires concernent tous les secteurs comme l'éducation, la santé, les loisirs. On a dû améliorer les espaces actuels en face à face à cause du covid-19. Pensons aux salles d’attente, présentes partout, où les espaces ne sont pas assez grands pour pouvoir séparer les personnes. 

Ces habitudes de prévention nous obligent à repenser le design d'espaces communs pour un meilleur fonctionnement. Les architectes doivent être prêts à intégrer ces habitudes de prévention dans leurs nouveaux projets, particulièrement s'il existe une nouvelle réglementation à appliquer.

Les écoles, par exemple, exigent une réduction du nombre d'élèves par classe, et qu’ils soient plus séparés les uns des autres. Dans une classe mexicaine qui pouvait compter jusqu'au 35 élèves dans une même salle, ce n'est plus compatible avec les nouvelles dispositions sanitaires. 

L'adaptation des écoles exige par exemple, des salles de classe plus grandes en largeur pour préserver la distance adéquate au tableau frontal. Les sanitaires doivent être plus grands et les lavabos séparés. Cela ne concerne pas seulement les établissements d'enseignement, mais aussi les bibliothèques, les centres de santé, ou les lieux de loisirs. Dans les salles d'attente, il est nécessaire d’aménager plus d'espace. 

Être préparés pour continuer ou reprendre des mesures sanitaires dans l'avenir, nous permet d'avancer dans l'espoir de reprendre notre vie normale avec plus de précaution. 

En ces temps de pandémie, nous pouvons être fiers des progrès que nous avons accomplis. Malgré le nombre de malades et de personnes décédées dans le monde, l'humanité a su s'adapter à son milieu et à son environnement. Face à un virus inconnu, nous devons garder espoir en notre capacité d'adaptation à l’environnement au travers des espaces et de l'architecture, comme nous l'avons toujours fait dans le passé.

Quel que soit l'endroit dans le monde ou les circonstances, l'homme a toujours construit un habitat pour mieux vivre et dominer les contraintes de l'environnement, la température, les menaces externes, comme celles d'autres animaux. Ce n’est pas la première fois que nous adapterons notre habitat au monde, malgré les menaces potentielles ou existantes. 

Nous pouvons donc garder l'espoir dans l'avenir !

 



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